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Après l’Internet des objets et les réseaux sociaux, l’Internet du comportement ?

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Une interprétation de l’IoB

La troisième époque de l'internet :

  1. L’Internet en soi permettait de passer des données aux informations.
  2. Aujourd’hui, l’IoT et les médias sociaux nous transportent des informations aux connaissances grâce aux techniques d’analyse d’informations multiples.
  3. Quant à l’IoB, il nous fera pénétrer dans l’âge de la « sagesse » et renouvellerait les sciences des comportements.

 

Avant que la transition des comportement stratégique s'opère, il convient d’examiner quelles sont les sources de données disponibles et la culture des organisations. Voici les sources qui seront impliqué par cette transformation :

  • les entreprises commerciales ;
  • les organismes publics et des agences gouvernementales ;
  • les médias sociaux ;
  • la reconnaissance biométrique des individus ;
  • Les industrielles de première transformation
  • les procédés de localisation ;
  • mais surtout, les données transmises par tout objet connecté, au nombre desquels les vêtements, prothèses et implants.

Quant aux contextes technologiques, le développement rapide de l’internet des objets (IoT) et des réseaux d’objets (NoT) constituerait un base solide technologique qui favorise l’émergence de l’IoB. Les objets connectés rencontrent les terminaux mobiles. Ces terminaux sont interconnectés avec les entreprises. Des réseaux d’entreprises autorisent l’analyse de données provenant de la vidéo surveillance, des compteurs intelligents, du suivi sanitaire. Ces technologies pourraient être « améliorées » par les apports de l’intelligence artificielle, de la blockchain et du « Edge computing » afin de prendre en compte les comportements et les intentions des personnes.

Les premiers domaines d’application seraient :

  • la conception de produits et la vente basés sur les usages réels des objets achetés ;
  • l’influence sur le comportement des employés dans les entreprises (en cas de pandémie, détecter les visages non masqués, les mains mal lavées) ;
  • le marketing digital ;
  • la recherche industrielle ;
  • la santé ;
  • la vie domestique (sécurité, confort).

« Internet of Behaviors », un Buzzword déjà très mal perçu

Revenons au père de l’expression « Internet des comportements ». Aujourd’hui, Göte Nyman est retraité, actif et militant. Huit ans après son article initial, il continue de publier et veut explicitement se démarquer du Gartner qui s’est approprié le terme IoB et l’affiche en exergue de publications exerçant une influence majeure par leurs taux de diffusion et les échos qu’elles suscitent.

Göte Nyman s’intéresse prioritairement aux besoins des personnes ou des groupes d’individus qui affichent des comportements communs. Pour lui, ce qui importe c’est l’individu riche de comportements variés en tant que citoyen, travailleur, consommateur, membre de groupes. Une architecture technique doit protéger les données individuelles des marketeurs qui analysent les schémas comportementaux.  Pour sa part, Gartner propose aux entités publiques et privées d’utiliser les traces de « poussière numérique » pour analyser, comprendre et monétiser. Par exemple en influençant les comportements lors d’une prise de décision. Cette influence doit s’avérer suffisamment fine pour ne pas gêner la réception sociale. Gartner cible en premier lieu les organisations, qu’elles soient administratives ou commerciales et leur annonce la perspective d’infléchir les comportements des personnes.

Göte Nyman qu’au tout début, il a sous-estimé les problèmes liés à la sécurité et la confidentialité des données. Il prône aujourd’hui un IoB humaniste et insiste dans son journal sur la nécessité de séparer radicalement données d’identité et données de comportement. Il cite à ce sujet les récentes orientations de Tim Berners-Lee. Ce dernier, considéré comme l’inventeur du World Wide Web en a accompagné la croissance fulgurante. Parmi ses nombreuses prises de position, on remarque un soutien à la neutralité du Net, ainsi qu’aux logiciels dits « libres ». Il promeut aujourd’hui le projet Solid en faveur de la pleine propriété des données individuelles et de la protection de la vie privée.

L’IoB de Gartner considère comme acquis l’accès aux données des personnes et à leurs comportements. Cette simplification fait l’économie d’une architecture dédiée à la protection des données personnelles.

Gartner remarque que les législations imposées dans certaines aires géographiques peuvent affecter la nature et l’usage des données. Prudemment, Gartner ne se prononce pas sur l’aspect positif ou négatif de ces législations.

On constate que derrière un acronyme unique « IoB », une locution magique en plein essor « Internet of Behaviors », résident des conceptions dont les finalités diffèrent. Cette appellation est maintenant au centre d’interprétations et d’intérêts divergents qui pourraient à l’avenir s’opposer.

 

Références

Benoit Cormier, glm conseil

Ignasi Sayol, Pimec logistique

Göte Nyman, gotepoem

Lionel Perrot

Ce sujet vous interresse; aide@manufacturier.quebec

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